Nouvelle au CISSSMO : Être infirmière aux soins intensifs
Être infirmière aux soins intensifs
27 février 2024 | Équipe CISSSMO
Travailler dans l’action!
Elisabeta Lavoie-Hiticas a fait son entrée au CISSSMO à l’âge de 18 ans en tant que préposée aux bénéficiaires. Après avoir fait des études en soins infirmiers, c’est en 2011 qu’elle a fait son entrée aux soins intensifs de l’Hôpital Anna-Laberge.
Qu’est-ce que tu aimes le plus de ton travail aux soins intensifs?
« Je suis une fille de terrain, il faut que ça bouge. C’est la raison principale pour laquelle j’aime particulièrement les soins intensifs. J’aime l’adrénaline que me procurent certaines situations critiques. »
Pourquoi ressens-tu cette adrénaline?
« Quand je commence ma journée, je sais que ça ne sera pas comme la veille. Les usagers qui entrent aux soins intensifs sont gravement malades et ont donc besoin d’une surveillance constante. Il peut s’agir d’usagers en état neurologique critique, avec des traumatismes graves, en insuffisance cardiaque grave, en état de choc, présentant des maladies respiratoires aigües ou ayant subi une chirurgie majeure.
On doit être à l’affût des moindres changements dans leur condition. Il faut porter une attention accrue aux moniteurs cardiaques, aux respirateurs artificiels et à tous les appareils spécialisés. Alors, c’est sûr que ça vient avec un certain degré d’adrénaline.
Parfois, il y a des codes bleus annoncés à l’interphone qui surviennent dans d’autres départements de l’hôpital. Quand ce type de situation survient, je dois courir et m’y rendre. Mes sens sont en éveil! Les codes bleus aux soins intensifs sont prévenus la plupart du temps par les surveillances des paramètres au moniteur cardiaque. Alors, on les voit venir! Ils se produisent plus rarement dans ce cas. Si nous devons « coder » un patient: on déploie nos notions sur la réanimation cardio-respiratoire. »
Pourquoi une infirmière ou un infirmier devrait choisir les soins intensifs selon toi?
« Dans notre département, nous prodiguons des soins plus avancés comme les soins aux intubés. Tous les paramètres vitaux sont constamment surveillés; pression artérielle, fréquence cardiaque, saturation en oxygène, température… On apprend à faire des liens entre tous ces signes vitaux et l’état de l’usager. On décèle ce qui s’en vient. C’est sûr que ça fait en sorte que tu approfondis énormément tes connaissances. Tu travailles de pair avec tous tes collègues et tu crées une relation de proximité avec le médecin. Il fait confiance à tes connaissances professionnelles et à ton évaluation de la situation. C’est hyper complexe et tellement enrichissant en même temps! Les soins critiques, c’est une spécialité exceptionnelle! »
Tu mentionnes que plusieurs connaissances sont requises pour les infirmières et infirmiers en soins intensifs. Crois-tu que ça peut empêcher certaines personnes de faire l’essai des soins intensifs?
« C’est sûr que ça peut faire peur. Toutefois, chaque infirmière qui débute dans ce département bénéficie d’une intégration rigoureuse. Elle reçoit une formation théorique d’une durée de cinq jours. Pendant ces journées d’accueil, de nombreux sujets sont couverts comme l’arythmie cardiaque, les différentes pathologies observées aux soins intensifs ainsi que les protocoles associés, les médicaments administrés aux soins intensifs, la pneumologie, l’intubation des patients, les étapes à suivre lors d’un code bleu, la transfusion massive, le don d’organe et de tissus, etc.
On y apprend à utiliser de l’équipement spécifique aux soins intensifs, notamment : pacemaker endoveineux, canule artérielle, mesure de la tension veineuse centrale, mesure de la pression intra-abdominale, soins d’un patient intubé, gestion d’une acidocétose diabétique, cardioversion élective, titrage de vasopresseur, etc.
Par la suite, chaque infirmière reçoit de 20 à 30 jours d’orientation pratique sur le terrain. Le nombre de jours est déterminé en fonction de ses besoins et de sa progression. Cette formation additionnelle se veut donc individualisée et adaptée à chacune.
Depuis peu, on accueille aussi des candidates à l’exercice de la profession infirmière (CEPI) aux soins intensifs. Ces dernières reçoivent 120 jours d’intégration! »
En terminant, qu’est-ce qui est le plus gratifiant dans ton travail?
« Quand un usager quitte les soins intensifs pour aller à l’étage ou à la maison. Parfois, on est surpris par certains usagers qui remontent la pente alors que leur situation était très critique. C’est alors une réelle fierté de le voir se stabiliser et ensuite se rétablir petit à petit.
Un autre élément qui me touche est le lien que je parviens à créer avec les familles. C’est tellement important de vulgariser, de prendre le temps d’expliquer et d’agir humainement. Les proches vivent des moments très pénibles; il faut savoir être là. La relation qu’on a créée est rassurante pour eux. Il faut accompagner certaines familles face à la fin de vie de leur proche. Notre rôle est primordial. »
Il y a une place pour vous dans l’équipe
Travailler comme infirmier ou infirmière en soins critiques vous intéresse? Plusieurs postes sont actuellement disponibles à l’Hôpital du Suroît et à l’Hôpital Anna-Laberge à l’urgence, aux soins intensifs et au bloc opératoire.
Des postes à temps partiel sont disponibles : soir, nuit et rotation. Ces postes vous permettent plus de flexibilité et assurent une belle conciliation travail-vie personnelle. Différents avantages existent tels que l’autogestion des horaires, l’aménagement de temps de travail, le fait de travailler près de la maison, etc. Pour connaitre tous les avantages qui s’offrent à vous, consultez cet article.
Prenez note qu’il est possible de rehausser les postes à temps complet si vous préférez.