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Nouvelle au CISSSMO : Médecin spécialiste : Nathalie Fortin, pédiatre

Médecin spécialiste : Nathalie Fortin, pédiatre

06 janvier 2025 | Équipe CISSSMO

Dre Nathalie Fortin, pédiatre, en compagnie d'un nouveau-né

Faire toute la différence dans un moment de grande vulnérabilité

Nathalie Fortin a fait ses débuts en Montérégie-Ouest en tant qu’orthophoniste. La pédiatrie était donc pour elle une 2e carrière pour laquelle elle a eu un véritable coup de cœur. Ayant débuté sa pratique en 2021, elle s’est rapidement taillé une place au sein de l’équipe. Elle occupe maintenant le poste de chef adjointe du département de pédiatrie au CISSSMO.

Plongeons dans l’univers de cette pédiatre énergique et qui carbure aux défis!

Pourquoi avoir choisi de devenir médecin?

« J’ai fait ma médecine en ayant 1 chose en tête : devenir pédiatre. Dans la trentaine et maman de 2 jeunes petites filles, ce retour à l’école a été pour moi un grand défi. J’étais d’ailleurs la doyenne de ma promotion.

Bien qu’il s’agisse d’une spécialité très contingentée (une vingtaine de personnes retenue par année pour des centaines de candidatures), rien n’aurait pu me détourner de mon objectif.

J’avais le sentiment d’avoir fait le tour de ma première profession. C’est Dr Lanctôt, un pilier de la pédiatrie dans la région avec qui je collaborais depuis plusieurs années, qui m’a grandement inspirée. »

Qu’est-ce qui vous plait le plus dans la pédiatrie?

« Il s’agit milieu qui bouge et où il faut réagir rapidement. Cela me permet également de travailler avec l’humain, dans toute sa vulnérabilité. Qu’y a-t-il de plus difficile pour un parent que de voir son enfant malade?

Je n’ai jamais aimé la routine. Je pratique ma profession dans des environnements des plus variés, dont :

  • Les unités de naissance, l’urgence et à l’hospitalisation (Hôpital Anna-Laberge et Hôpital du Suroît);
  • La clinique de dysphagie (Centre de réadaptation Lethbridge-Layton-Mackay);
  • La clinique de fissure palatine et aux soins intensifs en néonatologie (Hôpital de Montréal pour Enfants);
  • La clinique UP de Brossard (urgence pédiatrique);
  • La clinique de neurodéveloppement et de suivis en néonatologie jusqu’à tout récemment (Hôpital Sainte-Justine).

Le nouvel Hôpital de Vaudreuil-Soulanges, un centre de niveau 2B en néonatologie, me permettra une pratique plus diversifiée dans la même région. »

Pourquoi avoir choisi la Montérégie-Ouest?

« J’ai été approchée à l’époque pour développer les services en orthophonie sur le territoire du Suroît. Tout était à construire; j’y ai vu un beau défi professionnel. L’ambiance de travail, l’approche collaborative et le côté novateur de l’équipe m’ont immédiatement charmée. Les idées qui sortent de la boîte sont écoutées et discutées. On peut ainsi bâtir ou participer à de nouveaux projets (ex. : la mise sur pied d’une urgence pédiatrique sur le territoire; projet sur lequel je participe actuellement). C’est d’ailleurs ce qui m’a convaincue d’établir ma pratique en pédiatrie sur le territoire.

On y trouve également de tout pour tous les goûts : diversité de cas, contexte socioculturel, proximité des milieux ruraux et de la ville ainsi que de ses attraits! »

Qu’est-ce qui vous a le plus aidé en début de pratique?

« Au début, c’est normal d’avoir peur de ne pas être à la hauteur. À cela, je dirais : faites-vous confiance! La formation pour devenir pédiatre est excellente!

Au CISSSMO, l’entraide est au rendez-vous. Il règne dans notre département une culture d’apprentissage et d’enseignement. On se valide entre nous. Cela est très enrichissant, particulièrement pour les jeunes pédiatres. »

Dre Fortin, pédiatre, et son équipe

Racontez-nous une journée type?

« Après avoir reçu le transfert de la personne de garde, j’évalue les beaux bébés qui viennent de naître. J’ai le plus beau métier du monde!

Je donne des conseils de sécurité aux nouveaux parents ou de l’aide pour l’allaitement. Je vois également des enfants hospitalisés et je soutiens mes collègues urgentologues lors de cas plus complexes. Je suis également sollicitée pour être présente lors des naissances à risque. Étant de garde pour 24 h, une fois le travail terminé, je demeure disponible pour les urgences (ex. : arrêt respiratoire pédiatrique, naissance dans la voiture, enfant très malade, etc.). »

Quel est votre souvenir le plus touchant?

« En tant que pédiatre, j’assiste aux naissances lorsque ça ne se présente pas bien. Mes moments préférés sont ceux où l’équipe est préparée à intervenir, le stress est à son comble, le bébé arrive et finalement… tout va pour le mieux. Un revirement soudain qui fait tellement de bien. Je suis privilégiée de vivre ces précieux moments avec les familles. Je me rappelle une situation de prolapsus du cordon où bébé s’est retourné après être engagé. Césarienne d’urgence, bébé naît bleu. Les manœuvres de réanimation sont engagées et sont efficaces. Après 8 minutes de vie, bébé se met enfin à respirer. Un examen neurologique montre qu’il n’a subi aucune séquelle. Pour confirmer, je réalise une seconde évaluation avec un spécialiste de l’Hôpital pour enfant de Montréal. Tout va pour le mieux. Quel soulagement! »

Pour en savoir plus…

Conseil pour les nouveaux pédiatres

Il faut suivre ton instinct même si les données semblent normales. Mieux vaut être plus prudents pour la sécurité des petits patients et pour dormir sur nos 2 oreilles.

Force de l’équipe

L’esprit de solidarité, la confiance et la collaboration sont de mises. On travaille tous de pairs pour soutenir nos collègues et trouver des solutions (besoins, horaires, problèmes, autres).

Formation en pédiatrie

D’abord, il faut faire le doctorat de 1er cycle en médecine (4 à 5 ans) pour ensuite réaliser une résidence en pédiatrie de 4 ans. Par ailleurs, il est aussi possible de faire des résidences en médecine néonatale et périnatale pour obtenir une surspécialisation.